En ces temps inédits du confinement et maintenant du déconfinement, nous sommes invités à ne pas nous arrêter à cette incompréhensible et injuste décision de notre gouvernement de prolonger ce temps d’attente pour retrouver nos célébrations eucharistiques pour rendre le culte qui est dû au Père éternel.
Merci à nos évêques qui ont réagi.
Je vous invite à lire le message de Monseigneur Eric Aumonier à tous les fidèles du diocèse du dimanche 3 mai 2020, dimanche du Bon Pasteur. Vous pouvez le retrouver sur notre site. Il y parle de « ces longues et éprouvantes semaines », de « privation », d’« épreuve », et même d’« épreuve considérable ».
Pourquoi ressent-on un vide ? Est-ce normal, finit-on par se demander ?
Eh bien, oui, c’est plus que normal. « Imaginer une Église purement « spirituelle » n’est pas fidèle à ce que le Seigneur a institué pour toujours. Il est évident qu’une Église sans sacrements n’est pas l’Église que veut Dieu ».
Oui, « nous avons hâte de retrouver le chemin de la célébration eucharistique. Et comment ne pas comprendre et ne pas partager le désir de communier sacramentellement dès que cela sera possible, sans mettre en danger quiconque ».
En attendant, réinvestissons nos églises, qui sont toujours restées ouvertes, pour découvrir ou redécouvrir l’adoration eucharistique qui commence par la visite au Saint Sacrement présent au tabernacle dans la réserve eucharistique, et qui peut être aussi exposé.
Si nous ne pouvons pas encore assister à la messe et communier sacramentellement, nous pouvons au moins nous confesser. C’est une urgence de veiller à l’état de grâce de notre âme. C’est pourquoi l’Église rappelle qu’il est impossible de communier sacramentellement si nous ne sommes pas en état de grâce. Cela dit bien l’importance de ce sacrement et de la prière en ce temps d’attente : « Adorer, recevoir le pardon, c’est communier et vivre de la charité du Christ ».
Vous avez l’impression que la messe vous manque. Tant mieux, c’est normal. Mais sachez que, dans cette privation, les prêtres ont continué à célébrer pour obtenir les fruits du Saint Sacrifice de la messe, car comme le souligne le Cardinal Sarah : « en célébrant dans la solitude, vous (les prêtres) avez prié au nom de toute l’Église, vous avez été la voix de tous les chrétiens montant vers le Père ». Les prêtres ont augmenté le « patrimoine spirituel » pour que les fidèles puissent y puiser les grâces nécessaires dans cette épreuve que nous traversons. Et le Cardinal de rajouter : « Je veux aussi remercier tous les fidèles laïcs qui ont eu à cœur de s’associer à ce culte public en célébrant la liturgie des heures dans leur maison ou en s’unissant spirituellement à la célébration du Saint sacrifice de la messe. »
Alors, courage et persévérance ! Car le Seigneur et son Église ne nous n’ont jamais oubliés.
Abbé Gonzague Babinet