A l’occasion de la canonisation de Charles de Foucauld, le Saint Père a rappelé avec insistance : « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés » (1Jn 4, 10). Il nous demande de ne jamais oublier cela.
« Cette vérité nous demande de nous convertir sur l’idée que nous nous faisons souvent de la sainteté. Parfois, en insistant trop sur les efforts pour accomplir de bonnes œuvres, nous avons généré un idéal de sainteté trop fondé sur nous-mêmes, sur l’héroïsme personnel, sur la capacité de renonciation, sur le sacrifice de soi pour gagner une récompense. (…) Être disciples de Jésus et marcher sur le chemin de la sainteté, c’est avant tout se laisser transfigurer par la puissance de l’amour de Dieu. N’oublions pas la primauté de Dieu sur le moi. (…)
Alors que le monde veut souvent nous convaincre que nous n’avons de valeur que dans la mesure où nous produisons des résultats, l’Évangile nous rappelle la vérité de la vie : nous sommes aimés. Et c’est notre valeur : nous sommes aimés. Dieu nous a aimés le premier, il nous a attendus. Il nous aime, il continue de nous aimer. Et c’est notre identité : aimés de Dieu. C’est notre force : aimés de Dieu. »
Et c’est parce que nous sommes aimés que nous pouvons aimer, c’est-à-dire servir et donner sa vie. Le Pape nous demande ne pas faire passer ses propres intérêts en premier ; de se désintoxiquer des poisons de la cupidité et de la concurrence ; de combattre le cancer de l’indifférence et le ver de l’autoréférentialité ; de partager les charismes et les dons que Dieu nous a donnés. Alors, au travail ! Courage ! Et que l’Esprit Saint imprègne nos vies !
Abbé Gonzague Babinet