L’Épiphanie nous laisse entendre qu’il faut accueillir Jésus, et à travers Lui, accueillir Dieu le Père, comme on accueille un enfant. C’est étrange, accueillir le Père comme un enfant. Mais c’est le message de l’Évangile.
Dieu créateur, Dieu tout puissant, se fait homme, il se fait petit enfant, pour que nous puissions l’accueillir dans nos vies. Dieu se fait petit, plein de douceur et de patience pour que nous le recevions dans l’Eucharistie. Dieu se livre entre les mains du prêtre. Dieu que l’on accueille comme un enfant, c’est le Dieu de la crèche, mais c’est aussi le Dieu de la Croix qui va au bout de la faiblesse humaine, au bout de l’abandon à la volonté du père, au bout de la violence et du péché de l’homme. Dieu se fait enfant en Jésus Christ pour que nous puissions l’accueillir dans nos vies, sans peur et en toute confiance.
Mais l’homme, lui aussi, doit se faire petit enfant pour accueillir Dieu dans sa vie. Accueillir Dieu avec joie, reconnaissance, comme un enfant se jette dans les bras de ses parents.
Être un enfant face à Dieu, c’est se reconnaître petit et faible. C’est savoir que nous avons besoin de son amour, de sa tendresse, de son pardon pour vivre. C’est reconnaitre que sans Lui nous sommes perdus et tristes. C’est accepter ses limites et sa faiblesse, reconnaître que c’est Lui qui nous donne notre pain de chaque jour.
Bref, Dieu se fait enfant pour que nous L’accueillions, et pour que nous, nous devions nous faire enfant pour L’accueillir.
Abbé Gonzague Babinet